lundi 22 avril 2013

Crétins ''R'' Us


Quand vous avez des enfants, que vous désirez les gâter un peu (à tort ou à raison, anniversaire ou pas) et que vous détestez Wallmart pour une des millions de raisons pour lesquelles on peut détester Walmart, il vous reste la section «enfants» de quelques grandes chaînes de magasins, des boutiques spécialisées de quartier chères ou encore la bannière Toys ''R'' Us. Et parfois, car nous sommes humains et que la solution la plus facile est la plus attirante, nous nous retrouvons chez ce dernier, un peu malgré nous. Vous ne m'y reprendrez plus.

Chez Toys ''R'' Us, je l'admets, il y a un certain choix. Oui, les prix sont bons. Il y a de tout en fait, autant de «scrap» que de jouets de qualité. Et des accessoires et trucs pour bébés. Et une section dédiée au jeux vidéos. Le seul hic? Le service. Un gros hic. Un hic qui transforme toute expérience d'achat chez Toys ''R'' Us en véritable séance de torture psychologique. Ne cherchez pas l'aide ou encore moins le conseil d'un commis. Les prix sont souvent mal indiqués. Et quand vous arriverez pour payer, par un samedi après-midi occupé, combien de caisses trouverez vous ouvertes? Deux, parfois trois, jamais plus (même dans le temps des Fêtes). Vous serez alors englué pendant d'interminables minutes à l'intérieur d'une file de plusieurs personnes, voire des dizaines. Et le rythme de traitement des clients sera lent et vous fera perdre votre calme, simplement parce que les prix ne sont pas toujours entrés correctement dans la base de données et que la caissière doit vérifier auprès d'un commis pas très débrouillard. Alors quand votre tour sera venu, que vous entreverrez la fin de ce cauchemars, que constaterez-vous? De un, que les employés sont interpelés par leurs supérieurs en anglais (du moins au moment où j'y étais à  la succursale de Laval). De deux, qu'ils sont peu avenants (et probablement sous-payés). De trois, qu'on vous demande de contribuer financièrement à une cause, sachant que la plupart d'entre nous se sentirons coupables de gâter leurs enfants (bien oui, vous savez, c'est notre fond de culpabilité judéo-chrétien). Mais ce n'est pas tout. En terminant, on nous indique que pour chaque «J'aime» sur la page Facebook de l'entreprise, un dollars sera donné à la même cause jusqu'au 30 avril. Là, c'est le bout du bout (pour être poli et ne pas utiliser de sémantique fécale). On fait tout pour décourager les clients de revenir, pour ensuite leur quémander vulgairement leur amour en échange de dollars sonnants et trébuchants. J'ai jamais vu une entreprise instrumentaliser une cause et ses clients aussi bêtement. 

Quand une marque a l'occasion de bâtir avec moi une relation fondée sur l'intérêt et qu'elle bâcle sa part du marché implicite conclu, en me croyant captif, c'est loupé. Au lieu de se donner des airs d'engagement social, qu'elle se concentre sur l'essentiel: rémunérer et former adéquatement ses employés et en faire travailler suffisamment pour répondre à la demande sur le terrain. Qu'elle aménage aussi un comptoir de distribution des gros items qui ressemble plus à un entrepôt bien organisé qu'à un débarras bordélique. En bref, qu'elle s'attarde à mériter notre respect plutôt qu'à se servir de causes pour gonfler artificiellement son nombre de fans sur Facebook, pour ainsi faire plaisir au directeur marketing de Toronto. Cette pratique d'affaire qui consiste à nous prendre, nous et nos enfants pour des idiots, doit cesser. Car là, tout ce que je comprends, c'est que «Les Crétins ''R'' Us». No more for me.

Vivement les petites boutiques où la qualité et le service sont au rendez-vous. Achetons moins, mais achetons mieux. Mais surtout pas dans ce piège à cons.

3 commentaires:

  1. Le service en magasin de Toys R Us est à la hauteur de l'expérience de son site web. Cela fait deux ans que je n'y mets plus les pieds pour cette raison.

    Et j'ai découvert des boutiques de quartier un peu plus chères (ais pas tant que ça) qui t'aident à faire la différence entre un jouet que l'enfant va s'approprier et un qu'il va oublier dans deux semaines.

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  2. Aussi si vous avez la chance de trouver un commis, ne vous réjouissez pas trop vite car il va probablement vous répondre n'importe quoi ou vous induire en erreur. Si vous cherchez un jeux de Légo, dites-vous qu'ils les ont disséminés à trois ou quatre endroits dans le magasins et qu'ils ne savent pas où ils ont mis quoi...

    Claude Dutil

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  3. À ma connaissance, quelqu'un qui serait vraiment fâché pourrait signaler à Facebook la pratique du rabais accordé en échange d'un J'aime, et Facebook rappellerait fort vivement aux intéressés qu'il s'agit là d'une pratique interdite (il faudrait peut-être aussi en informer la SAQ ;-)). Dans une session de formation sur Facebook, j'ai appris que certaines pages Facebook avaient été fermées sans autre forme de procès pour ce genre de choses. Tin toé.

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