jeudi 20 janvier 2011

L'impuissance



Peu importe mes allégeances politiques, je crois que la publicité et les tactiques négatives en démocratie sont peut-être, par des détours sinueux, compréhensibles d'un point de vue électoraliste, mais ô combien discutables, voire même stupides d'un point de vue de la marque. Le Parti Conservateur du Canada a lancé cette semaine une campagne publicitaire négative et a opéré au Canada anglais une stratégie de convergence vers un microsite à la coordonnée Ignatieff.me. Ce microsite me dégoûte, même si je suis tout sauf un partisan d'Ignatieff. Il me dégoûte car il méprise l'intelligence de la population et joue dans l'anti-intellectualisme primaire. Il me rebute car j'attends de la classe politique, peu importe son idéologie, qu'elle fasse l'effort minimum pour m'inspirer et me communiquer l'essence de sa raison d'être. Je veux une vision claire. Je veux qu'on m'incite à adhérer à une aspiration qui dépasse mon nombril ou mon esprit partisan. D'un point de vue psychologique, le dénigrement, c'est la négation de soi à travers le prisme de la peur, de l'envie.


Vous avez sûrement autour de vous des gens qui deviennent automatiquement jaloux de votre succès, qui méprisent votre réussite, qui s'estompent ou jouent aux hypocrites lorsque vous accomplissez quelque chose de bien. Ces gens vivent votre succès comme leur échec. Au lieu d'être fiers de vous et d'être inspirés par vous, ces gens tenteront de miner ce que vous êtes, pris dans l'impuissance qu'il éprouvent sur le plan des émotions à se remettre en question. La publicité négative, pour moi, c'est ça. Un témoignage d'impuissance. Une preuve de faiblesse qui n'intéressera que les faibles d'esprit. Un jeu puéril qui ne plaira qu'à ceux qui veulent gagner, mais au bout du compte, tout le monde y perd.

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