mercredi 19 janvier 2011

Je sais que je ne sais pas


La publicité qui divertit, lorsque la marque y est bien présentée, associe tout simplement le plaisir aux messages stratégiques que nous désirons faire passer, pour séduire. Le problème, généralement, c’est de trop vouloir séduire. De trop vouloir divertir. D’en mettre trop et d’implicitement faire paraître la marque comme une personne qui veut réellement qu’on passe la nuit avec elle, sans aucune subtilité. Ce n’est pas en laissant transparaître sa vulnérabilité et en trahissant de manière trop évidente notre besoin d’être avec l’autre que nous réussirons à le charmer. Or, nous savons tous que le meilleur moyen d’arriver à ses fins en séduction, c’est de se faire désirer un peu, de cultiver certains silences stratégiques qui inciteront l’autre à projeter ses aspirations et ses idéaux en nous. La publicité peut faire ça. Mais parfois, elle s’éclate complètement, devient déraisonnable, excessive, hors norme, décalée, délirante… Et ça fonctionne aussi. Nous savons généralement quoi ne pas faire en création, mais si nous avions accès à une recette infaillible pour réussir nos missions, tous les publicitaires seraient milliardaires. Or, peu le sont.

Ceci étant dit, je ne pourrais pas trop rationaliser sur les raisons qui me poussent à croire que la publicité de Mini présentée en intro fonctionne. Le prétexte utilisée pour faire passer le message est grossier et trop racoleur pour être réellement crédible, l’effet humoristique est interminable, la musique est ultra clichée, les personnages sont repoussants et les situations montrées totalement premier degré. Mais ça marche! Un peu comme une blague vulgaire racontée par un «mononcle» un peu saoul la veille de Noël : la blague est mauvaise, elle est mal racontée, mais la situation dans son ensemble nous fait rire. Est-ce dû à l’intention sous-jacente, voire l’absence complète de prétention? Possiblement. Enfin, j’adore ce message. Et vous?

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