mercredi 11 mai 2016

Le point tournant




Il y a eu un élément déclencheur : la refonte du modèle d’entreprise de l’agence, amorcée timidement en 2011, puis amplifiée depuis l’acquisition de l’agence par Marie-Michèle et moi fin 2013.


Ensuite, il y a eu une accélération marquée de la croissance, depuis janvier 2014. Et là, soyons clairs, ça n’arrive pas tout seul une accélération. Ça prend des efforts entêtés de développement, des dizaines de rendez-vous, l’acceptation du rejet plus souvent qu’on ne le voudrait; ça prend des alliés qui nous aident à faire des ponts avec des organisations, ça prend la force de bien expliquer ce que nous sommes, fois après fois, et surtout, ça requiert une équipe qui donne tout ce qu’elle a dans le ventre. Ça prend beaucoup.


Puis, il y a eu une constatation : notre modèle d’entreprise et notre équipe réussissent là où d’autres se plantent. Notre potentiel de croissance est tangible. Et là, tout de suite, il y a eu planification : idéation de notre nouvelle identité, déménagement, naissance de la marque Camden, amplification du développement et des embauches (quand vous pensez que vous ne pouvez en faire plus, détrompez-vous, c’est que vous n’êtes qu’à 50 % de vos capacités); puis établissement d’un calendrier qui nous mènera à l’entreprise que nous désirons construire, mon associée géniale et moi. Dans ce calendrier, il y avait différents jalons et différentes notions : niveaux de revenus, nombre d’employés par secteur, croissance organique, développement et un dernier point, très risqué, qui ne s’improvise pas, une acquisition.


Alors, en janvier dernier, nous nous sommes lancés. Nous avons déterminé des critères et des paramètres gagnants. Nous avons consulté des experts, des amis, notre entourage, notre équipe et nous avons finalement lancé quelques perches. Soyons honnêtes : nos espoirs étaient limités. Nous n’avions aucune idée du comment ça se passerait sur le plancher des vaches. Mais ça s’est passé drôlement vite. Et quand je vous dis vite, je veux dire à la vitesse grand V. Les cheveux dans le vent, à deux cents à l’heure sur l’autoroute de nos rêves. Une première rencontre avec une entreprise intéressante et des étincelles. Puis une autre avec les deux associés. Un accord de confidentialité. L’analyse complète du projet. Puis en quelques semaines à peine : une offre. Ensuite la négociation, la poutine légale et la mobilisation de toute l’équipe pour que cette idée devienne notre nouvelle réalité.


Or, cette nouvelle réalité, c’est un joyau du design, de la communication graphique et du Web qui se joint à Camden. CGCOM (autrefois Charpentier Garneau Communications) n’est pas une startup. C’est du vrai. Plus de trente ans à faire du beau, sur une base constante. Ce sont deux associés fidèles depuis le début et une équipe dont le noyau a survécu aux modes et aux époques. Et pour durer, dans ce monde intraitable et trop souvent ingrat, ça prend plus que du talent : il faut avoir du chien, de la volonté, une vision claire et beaucoup d’efforts. Alors cette nouvelle réalité s’inscrit absolument dans l’ADN de Camden. Ça nous permet ensemble de faire plus, d’offrir plus. Ça nous rend encore meilleurs. Ça bonifie notre culture d’entreprise. Ça amène dans le giron de Camden des nouveaux clients qui ne perdront pas la magie et la qualité à laquelle ils ont toujours eu droit. Ça enrichit ce qui sera l’assise des prochaines étapes de notre évolution, qui nous mèneront à l’atteinte de notre rêve, à Marie-Michèle et moi. Un rêve devenu celui d’un groupe, d’une gang, soudée comme jamais.


Ce moment est un point tournant : c’est la concrétisation d’une partie d’un plan, c’est un accélérateur d’idéal. Les prochains mois seront palpitants, mais demanderont beaucoup de tous, tant sur le plan humain que professionnel. Car même si la bibitte humaine est programmée pour s’adapter, le changement demeure toujours un enjeu. Mais nous tenterons d’en profiter à chaque moment en demeurant conscients de tous les défis qui nous guettent. Jamais nous ne tiendrons pour acquise la situation enviable dans laquelle nous sommes actuellement. Personnellement, je continuerai à alimenter ce que j’appelle ma « saine paranoïa », qui consiste à constamment craindre la chute, pour que chaque jour nous déployions l’énergie nécessaire pour continuer l’accélération.


N’empêche, ce moment est spécial. Bienvenue à la gang de CGCOM. On vous aime déjà. Nous ne sommes plus qu’un, mais tout un !

Mathieu

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