jeudi 11 mars 2010

Oeufs dans le sirop, pets de soeurs, oreilles de christ et vision politique (dans l'ordre ou le désordre)

Nous arrivons à la période des sucres, moment de l'année où plusieurs d'entre nous faisons un pèlerinage vers l'une des nombreuses cabanes à sucre québécoises, que ce soit par gourmandise, en gang ou pour faire plaisir aux tout-petits. Plusieurs alternatives s'offrent à nous: les cabanes commerciales clichés poches, les cabanes plus pittoresques et près de la terre, dis-je moins axées sur le nombre de têtes de bétail à servir et plus sur le savoir-faire et la qualité, et finalement il y a la cabane à sucre du célébrissime Martin Picard, la cabane à sucre Au pied de cochon.

Je vous ai un peu menti car la dernière option ne s'offre pas à vous à moins que vous ayez placé une réservation plusieurs mois à l'avance. Voyez-vous, la cabane à sucre de Martin Picard fait tout différemment sans toutefois nier les traditions: permis d'alcool, ambiance rustique mais service très attentif, succession de plats qui redéfinissent la notion de menu pour ce type d'établissement sans perdre de vue l'idée de consommer du bon sirop en masse, bref, le meilleur des deux mondes pour 15 à 20 dollars de plus par personne. J’ai adoré mon expérience l’an dernier.


C'est toujours rassurant de constater à quel point l'innovation peut rapporter, à quel point les idées sont encore le facteur le plus important de réussite, à quel point les gens embarquent dans un environnement où on leur fait vivre une véritable expérience. Certains diront que le concept n'aurait jamais fonctionné sans la notoriété de Picard, et ils ont probablement raison. Mais pour être honnête, cette notoriété a été développée depuis près d’une décennie à coups d'idées, d’innovation et de beaucoup de passion. Tout revient à ça.

Les entreprises qui réussissent à changer véritablement le monde sont celles menées par des idéateurs et des innovateurs et non pas par des gestionnaires (voir Apple, Sid Lee, Le Cirque du Soleil, etc.). La gestion ne sera jamais une fin en soi mais un moyen. Une mécanique. Importante, primordiale, mais qu'une mécanique au service des idées. Suffirait maintenant d'élire et de valoriser les nominations d'idéateurs pour faire de notre société un espace qui ferait l'envie de la planète. Mais ça c'est une autre histoire... Retournons entre-temps à notre bourbier de gestion et à nos œufs dans le sirop!

http://cabaneasucreaupieddecochon.com/

1 commentaire:

  1. David Pieropan12 mars 2010 à 23:19

    Sid Lee raconte une partie de la recette du marketing conversationnel dans "Conversational Capital", un excellent livre sur la création de "l'expérience" de marque. Le blogue est également très pertinent.http://conversationalcapital.com/

    Ma dernière visite au resto Mr. Steer ou chez Dic's Ann me confirme qu'il y a des expériences qui sont uniques.

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