jeudi 9 août 2012

Le sens de l'engagement

Aujourd'hui, rien sur la publicité, rien sur le marketing, rien sur la notion de marque ou de créativité responsable. On change de registre le temps d'un billet. La pub reviendra assez vite, promis.

Qu'il est devenu élémentaire de s'exprimer publiquement. De donner son avis. De critiquer. Jamais il n'a été aussi simple de prendre position, de discuter, d'argumenter. Jamais dans l'histoire, les touches de claviers auront été si sollicitées par les citoyens. Les moyens pullulent: courriel, texto, médias sociaux, avec son téléphone, son ordinateur, sa tablette électronique; le temps entre la pensée et sa diffusion massive n'aura jamais été si court. Tout ça est facile. Peut-être trop facile. De décharger son fiel soulage certes mais apporte-t-il quelque chose de constructif à nos collectivités? Où se retrouvent nos vraies valeurs? Dans la compulsion ou dans la réflexion? Dans le respect ou dans l'intimidation? Dans la recherche authentique de la vérité ou dans la démagogie? Calmons-nous futilement nos peurs profondes ou sommes-nous au contraire en quête d'un idéal? 

Les réponses sont complexes car nos vies sont complexes. Les dimensions personnelle, professionnelle et communautaire tendent à s'entremêler. Nos vies sont organiques, les instincts sont ultra présents, nous planifions beaucoup mais passons aussi plusieurs minutes par jour à réagir. Comment s'assurer que toute l'énergie que nous déployons lors de notre existence puisse au fond revêtir un sens réel, en accord avec nos idéaux? Ma seule réponse, c'est l'engagement.

Trouvez l'organisme ou la cause qui vous tient le plus à coeur et engagez-vous. Allez rencontrer des gens sur le terrain. Identifiez vos talents et offrez-les en toute humilité. Bougez. Faites-le. Maintenant. 

Nous vivons présentement au Québec une période charnière de notre histoire, une fracture inégalée entre le bien individuel et collectif, une division historique quant aux valeurs de fond que sont le partage et l'appropriation. Au lieu de défendre vos valeurs, vivez-les. Confrontez-les à la réalité. Car c'est là que ça va se jouer en bout de ligne, sur le plancher des vaches. Vous constaterez alors à quel point votre clavier a ses limites. Et vous vous sentirez infiniment plus en paix.

2 commentaires:

  1. Excellente réflexion. Je pense que les moyens de communication actuels nous permettent de faire bouger les choses, de provoquer un mouvement. Cependant, une fois ce mouvement enclenché, il faut être en mesure de le soutenir, de passer à l'action, concrètement. C'est si facile de parler, commenter, se révolter. Mais si quelque chose nous dérange, que fait-on pour changer cette chose?

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  2. Tout à fait d'accord !
    J'en ai marre de ceux qui chialent pour un tout et pour rien sans jamais faire quoique ce soit de constructif.
    Cela ne suffit pas de critiquer et de bloquer des projets. il faut créer et construire. pas n'importe quoi j'en conviens, mais il faut cesser de tout remettre en question et se mettre à avancer.
    J'espère que les étudiants qui se sont fait entendre ( ad nauseam par moment ) s'impliquent activement dans la présente campagne électorale pour appuyer un candidat, un parti politique qui leur permettra de faire un pas dans la direction qu'ils ont choisie, et cela en toute démocratie.Ce sera plus constructif que de descendre des vitrines...
    Là-dessus je lève mon chapeau à Léo Bureau-Blouin qui a décidé de s'engager.
    Claude Dutil

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